Ceux qui devraient marquer le Festival de Cannes
Mots clés : Festival De Cannes, Mathieu Amalric, Mick Jagger, Jean-Luc Godard,Oliver Stone
Par Olivier Delcroix, Emmanuèle Frois12/05/2010 | Mise à jour : 19:03 Réactions (34)
EN IMAGES - Le 63e Festival international du film s'est ouvert ce mercredi soir avec «Robin des bois» de Ridley Scott. Les stars sont prêtes et les polémiques déjà lancées.
Malgré les vagues de six mètres, malgré le nuage de cendre volcaniques et les polémiques déjà bien lancées, la 63e édition du festival de Cannes a bien lieu, contre vents et marées. Comme l'indique l'affiche avec Juliette Binoche en bleu de travail, le festival assume son côté «en chantier»: le nouveau film de Ken Loach, Route Irish, a été sélectionné in extremis en compétition officielle, à deux jours de l'inauguration. Cette année, le cru 2010 s'annonce aussi classique que mouvementé. Il y a les habitués de la compétition: Abbas Kiarostami, Mike Leigh, Takeshi Kitano, Nikita Mikhalkov ou Alejandro González Iñárritu.
Côté français, trois candidats: Mathieu Amalric présente son quatrième long-métrage, Tournée, comédie itinérante et fellinienne, inspirée de L'Envers du music-hall, de Colette. Xavier Beauvois et Bertrand Tavernier, eux, s'attaquent à l'histoire. Récente, avec Des hommes et des dieux: Beauvois revient sur la tragédie des moines de Tibéhirine (avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale). Tavernier se plonge dans le XVIe siècle, avec La Princesse de Montpensier incarnée par Mélanie Thierry, d'après Madame de La Fayette.
Une fois de plus, les Américains sont aux abonnés absents dans la compétition: seul Doug Liman, réalisateur de La Mémoire dans la peau, est présent avec Fair Game. En revanche, hors compétition, ils assurent le spectacle avec Robin des bois de Ridley Scott, projeté en ouverture, Wall Street- l'agent ne dort jamais d'Oliver Stone avec Michael Douglas, et You Will Meet a Tall Dark Stranger de Woody Allen.
Quant aux polémiques, elles ne devraient pas manquer. Tout d'abord, avant même sa projection, le film de Rachid Bouchareb Hors la loi enflamme les esprits sur fond de guerre d'Algérie. L'Italie, elle, boycotte le documentaireDraquila, l'Italie qui tremble, de Sabina Guzzanti, sur Berlusconi et le séisme de l'Aquila. Même si l'Italien Daniele Luchetti est dans la course à la palme avec La Nostra Vita, le ministre de la culture Sandro Bondi a annoncé qu'il ne se rendrait pas à Cannes en raison de la sélection d'un «film de propagande qui offense la vérité et le peuple italien dans son entier». Autre polémique, du côté de la Russie: Soleil Trompeur 2 de Nikita Mikhalkov est déjà attaqué pour ses inclinations supposées pro-staliniennes. Une affaire à suivre…
Une «série télévisée»
Enfin, deux films cannois irritent le petit monde du cinéma: Film socialisme de Jean-Luc Godard parce qu'ils sera téléchargeable sur Internet 48 heures avant sa sortie en salles; Carlos d'Olivier Assayas, considéré comme un tryptique cinématographique car il est rebaptisé «série télévisée» par son producteur Canal +. Ils se sont pas les premiers à brouiller ainsi les pistes.Les Roseaux sauvages de Téchiné, produit par Arte et présent à Cannes en 1994, Elephant de Gus Van Sant, financé par la chaîne de télévision américaine HBO (palme d'or à Cannes) ou Nos Meilleures années, la saga italienne de six heures, produite par la Rai, avait animé le débat. Il n'est pas prêt de s'éteindre…
Le Figaro - 13/05/10
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